Partenariat avec La Nouvelle Onde 🤝
On devrait toustes transmettre ce qu'on aurait aimé savoir plus tôt
Je suis en joie de vous annoncer le partenariat entre La Nouvelle Onde et Une Vie d’Artiste 🎉
La Nouvelle Onde est une initiative lancée en partenariat avec le CNM et le MaMA, pour mettre en lumière, en valeur et en réseau la génération montante de professionnels de la filière musique en France, cette Nouvelle Vague du music business.
Tous les ans, du 1er au 20 septembre, les professionnel-les de la musique ayant moins de 30 ans au 31 décembre de l’année en cours, peuvent candidater dans une ou plusieurs catégories :
- Je choisis tout
- J’innove
- J’explore
- Je gère
- Artiste-Entrepreneur-e, en partenariat avec La GAM
Dans chaque catégorie seront sélectionné-es une lauréate et un lauréat et - le cas échéant - une personne non-binaire en plus. À ce palmarès, s’ajoute la liste complémentaire des #30demoinsde30.
Pour découvrir la richesse de ce que ces prix apportent aux lauréat-es et aux #30demoinsde30, c’est ici : Les Prix La Nouvelle Onde.
J’offre pour ma part aux lauréat-es de la catégorie Artiste-Entrepreneur-e un an d’abonnement gratuit au Club des Vies d’Artistes !
Pourquoi ce partenariat ?
En 2020-2021 et une fois de plus pour 2022-2023, Emily Gonneau, fondatrice de La Nouvelle Onde, m’a embarqué dans l’aventure en tant que mentor-e de la catégorie Artiste-Entrepreneur-e.
Cette année, je mentore l’artiste Emma Kerssenbrock, pour la promo 2020-2021, Blondine Morisson et Ian Fellbom. Leurs portraits plus bas !
Le partenariat entre La Nouvelle Onde et Une Vie d’Artiste est devenu une évidence à mes yeux.
La démarche de Emily avec La Nouvelle Onde et la mienne avec Une Vie d’Artiste sont les mêmes : transmettre aux professionnel-les de la musique en devenir les “clefs” que nous aurions aimé détenir à leur âge, créer un réseau sain et enrichissant qui donne sa chance à toustes, aider ces jeunes à préparer leur futur et par conséquent le futur de la filière.
J’ai tenté d’expliquer tout ça au micro lors de la remise des prix La Nouvelle Onde au MaMa en octobre 2022. Je n’avais pas prévu de discours, j’ai donc improvisé en finissant sur cette symbolique qui m’est chère : celle du cheval, de la jument ou de la licorne de Troie infiltrant en douce le milieu de la musique pour mieux le révolutionner de l’intérieur.
»»»» Replay de la remise des #PrixLNO2022 ICI ««««
Si vous avez moins de 30 ans avant le 31 décembre 2023 et que vous évoluez dans le milieu de la musique, n’hésitez pas à candidater !
Si vous avez dépassé l’âge, n’hésitez pas à en parler à des personnes dont vous appréciez la démarche professionnelle et/ou artistique. Ce dont vous ne pouvez pas profiter peut profiter à d’autres !
La transmission : on ne peut pas y échapper
Je voulais agrémenter cette heureuse nouvelle de réflexions personnelles sur la transmission de savoirs, la pédagogie. Particulièrement la transmission que les artistes émettent et reçoivent.
Mon père était chez moi pendant plusieurs jours il y a deux semaines. Je lui ai parlé de mon ébauche d’article, de ce que la transmission représentait pour moi, pour la société, l’humanité.
Si l’humanité a survécu jusqu’ici, c’est aussi grâce à la transmission. Cette chose quasi innée qui fait qu’on apprend aux jeunes générations comment on se met debout, comment on mange, comment on communique, comment on survit dans notre environnement…
Je lui ai dit que je pensais que lui et ma mère m’avaient beaucoup apporté en étant si consciemment pédagogues avec moi, qu’iels m’en avaient appris tellement sur la musique, la scène, le métier, la vie… tout en douceur et avec beaucoup de jeux.
Il a été étonné. Selon lui, rien n’avait été calculé, mes parents n’étaient pas conscient-es de tout ça, iels ne se disaient pas “il faut qu’on transmette des choses à notre enfant”.
C’était naturel pour moi d’être pédagogue alors, me dit-il.
Mon cerveau bloque. Nature / Culture. La transmission selon moi est culturelle…
Mais.
Les animaux aussi transmettent à leurs jeunes générations comment survivre. Mais chaque race le fait à sa manière, selon son contexte géographique aussi. C’est donc naturellement dans notre culture ? Ou culturellement naturel ?
Je me suis dit que la même issue de secours à ce dilemme serait de me dire ce que je me dis avec l’oeuf et la poule : on s’en fiche de savoir qui était là en premier, au moment M que l’on vit, l’oeuf et la poule sont là en même temps et on ne peut pas y échapper.
La transmission prof / élève, mentor-e / mentoré-e, accompagnant-e / accompagnée…
Je n’ai pas d’enfants. J’ose imaginer que ce que je ressens parfois avec les artistes que j’accompagne et/ou avec mes artistes amix s’assimile un peu à ce que peuvent ressentir les parents.
Une empathie forte lorsqu’iels rencontrent des difficultés. J’en ai rencontré des similaires et je connais la douleur qu’elles provoquent, ou bien je les imagine facilement, ou bien juste “je les ressens”.
Une joie forte lorsqu’iels franchissent des étapes, sortent de beaux albums, m’envoient des démos enthousiasmantes, font des concerts qui m’emportent dans un autre univers. La compersion1 serait le mot adéquat pour définir ce que je ressens.
Je suis souvent devant dans le public (si la musique n'est pas trop forte), tout sourire, à chanter en même temps les paroles de ces artistes amix. Rosa Rocca-Serra aka Denys Roses et Ditter peut témoigner. Je vais bientôt avoir le droit à ma carte de fidélité de présence à ses concerts. On peut me voir souvent dans le public à chanter en version yaourt les paroles de ses chansons pas encore sorties.
Créer d’une autre manière
Voilà ce qu’un proche musicien qui ne compose plus de chansons mais qui est devenu un professeur de musique actuelle passionné et passionnant a répondu lorsqu’on lui a laissé entendre que c’était dommage qu’il ait mis de côté son projet créatif :
Mais quand je donne des cours, c’est de la création !
Oui.
Comme avec la création, la transmission (de l’art) nous place étrangement au centre. On se sent entier / entière, en phase avec les autres. Notre existence a un sens, une répercussion sur le monde. On laisse des traces.
Et comme avec la création, ce que l’on transmet nous échappe et ne nous appartient plus. Le savoir se dépose chez les autres qui en feront ce qu’iels veulent et peuvent.
On se décentre en même temps qu’on se (re)centre.
La transmission de l’art nous “défrustre”
On pourrait se dire que les profs de musique, les artistes qui sont aussi coachs d’autres artistes etc. sont des artistes “frustré-es”.
Il enseigne, mais en fait, la vérité est qu’il aurait aimé être le nouveau Steve Reich.
On pourrait se dire la même chose des artistes qui après ou en parallèle d’une carrière dans la musique pour adultes se lancent dans celle pour enfants.
Encore un travers du capitalisme individualiste sans doute, qui placerait la réussite personnelle au-dessus de l’épanouissement commun.
Que nenni.
Arbas, artiste de Chanson Pop Sauvage, m’avait dit après la 1ère de son nouveau conte musical Trip-Hop Lofi jeune public “Milo et la lune” qu’elle a créé avec l’artiste de Chansons Trip-Hop JANO :
Je n’ai jamais eu pareille standing ovation !
Je ne vous apprend rien, la vie d’artiste est très compliquée. Rares sont celleux qui en vivent, correctement. Très souvent, il faut multiplier les casquette pour multiplier les sources de revenus.
Tout comme l’action culturelle ou la musique / spectacle jeune public, la pédagogie nous permet d’une part de remplir notre frigo, mais aussi de nous épanouir.
Grâce à Une Vie d’Artiste, lancé fin 2022, je me sens utile.
Tous les jours ou presque, j’ai des retours gratifiants suite à la parution de mes articles ou suite à l’envoi de mes retours sur Groover. Avec entre 3 et 10 nouvelles inscriptions à mon blog / newsletter par semaine, c’est un shoot de joie et de sentiment d’utilité quotidiens.
Comme mon aventure VoxAxoV existe depuis 2019 (ce qui est jeune avec la pandémie et mon arrêt maladie de plus d’un an), je ne reçois pas encore autant de retours positifs. Même si le projet intéresse, est ambitieux, beau et porteur de sens, il faut financer, produire, convaincre, attirer, rassembler, booker, sortir, tenir et… rebelote.
Mon blog m’aide à ne pas me sentir découragée face aux difficultés que représentent la vie d’artiste-entrepreneur-e.
Les rôles s’inversent
C’est une évidence, mais je l’écris quand même :
Punaise, qu’est-ce qu’on apprend en transmettant.
L’écoute et l’adaptation approfondies dont nous devons faire preuve nous amène à nous enrichir de l’expérience des autres.
Il ne faut pas bâtir de barrières entre l'accompagné-e et l'accompagnant-e. Le ou la prof ne doit pas être cette personne sachante, toute puissante et qui a réponse à tout. Cette manière d'envisager la pédagogie est âgiste2, élitiste, clivante, oppressive.
Il faut tenter de lâcher nos convictions, nos recettes miracles et se mettre dans le crâne que “la règle c’est qu’il n’y a pas de règle”. Oui, on est d’accord, il reste tout de même des troncs communs, des manières de faire blablabla…
Coïncidence des calendriers, Julie Gam qui me coache, m’a demandé de faire des retours sur son accompagnement en choisissant (entre autres) des mots qui le définisse : les premiers qui me sont venus sont “écoute” et “adaptabilité”.
Là encore on retrouve une position artistique : s’adapter à un public différent chaque soir quand on est en tournée par exemple. Écouter le public, bâtir des ponts qui permettent des allers-retours entre lui et l’artiste. Sentir le pouls de la société etc.
Quand on y pense, c’est comme un magasin qui s’adapte à sa clientèle, son environnement.
Quand on y pense, l’adaptation qui découle de cette écoute de l’autre, de l’étude de ce qui nous entoure, c’est aussi ce qui nous permet de progresser, survivre.
Quand on y pense, en restant fermé-e sur soi, notre vie n’aurait plus vraiment de sens.
Transmettre, c’est donner à l’autre des clefs pour qu’iel survive certes, mais c’est donner du sens pour que nous survivions, nous aussi. Au delà du fait que pour beaucoup, la pédagogie ou le coaching font plus gagner son beurre que les droits SACEM ou d’interprète.
La transmission est empouvoirante
Lorsqu’en 2020, Emily Gonneau m’a demandé pour la 1ère fois de devenir mentor-e pour La Nouvelle Onde, je ne me sentais pas… allez, essayez de deviner…
…
Ça commence par un “L”
Oui !! Légitime. Le revoilà, ce bon vieux sentiment d’illégitimité.
Pour moi, les parcours de Blondine Morisson et Ian Fellblom, les deux lauraét-es artistes-entrepreneur-es #LNO2020, étaient impressionnants pour de si jeunes âges.
En quoi pourrais-je leur servir ?
Heureusement qu’il y a dans nos vies ces accompagnant-es “piliers”, comme Emily l’est pour moi. Iels nous rappellent à l’ordre comme elle l’a fait (souvenir flou) :
Si je fais appel à toi, c’est que je sens que tu as l’expérience, le… et la… pour…
C’est beau de me rendre compte qu’Emily m’a comme “mentoré” pour devenir mentor-e à mon tour.
Après les RDVs en visio ou au téléphone avec Ian et Blondine, je me suis rendu compte, que, bien entendu, je leur étais utile.
Rien que le fait de les écouter et d’être là pour elleux durant une période aussi trouble.
Leur permettre de faire des points à l’oral, leur donner des pistes, leur raconter les anecdotes personnelles que leur problématiques me rappellent, leur révéler des fils rouges dans leur parcours. Apprécier leur efforts, leur créativité, leur dynamisme.
J’étais bien une sorte de “pilier” vers qui se tourner pour s’accrocher un moment et souffler pour mieux repartir.
J’en ressentais beaucoup de satisfaction et cela m’a encouragé à pousser encore plus loin mes activités de coaching.
La transmission aide à guérir
En octobre dernier, je me suis préparée athlétiquement au MaMa Convention & Festival.
J’étais encore très fragile psychologiquement et c’était ma toute première replongée dans l’ambiance “washa washa” de la musique. J’ai documenté cette préparation et vous ai partagé des conseils.
La veille du début des festivités, j’ai reçu un coup de fil de Emily Gonneau. Elle me propose de repartir pour une année de mentorat pour la Nouvelle Onde.
Mon cerveau fait à nouveau des tours. Je lui dis franchement que je lutte encore dans mon quotidien, que je ne me sens pas capable d’assumer une telle mission.
Elle sait, et pour cause, elle me rassure.
Je n’aurais qu’une seule personne à mentorer. C’est une première, cette année il y a 3 lauréat-es dans la catégorie artiste entrepreneur-e. La Nouvelle Onde a résolu l’épineux problème de la parité homme/femme qui, en voulant bien faire, omet l’inclusion des personnes non-binaires qui ne se reconnaissent pas dans l’un ou l’autre de ces deux genres.
L’artiste que j’aurais à mentorer est non-binaire. Je suis touché par la démarche ayant plusieurs fois mis en lumière cette problématique. Je suis moi-même non-binaire.
En même temps qu’Emily me parle d’Emma Kerssenbrock, je survole les liens de l’artiste lauréat-e...
Ok. J’en suis, lui dis-je sans hésiter !
Desfois, il en faut peu pour sauter le pas. Emily sait ce que je traverse, elle m’accompagne donc elle m’écoute, elle propose, elle sait que le profil d’Emma va me parler.
Depuis, à aucun moment, je n’ai senti que le mentorat me prenait trop de temps ou d’énergie. Au contraire, il me porte. Je suis très pro-active. J’ai même proposé à Emma de collaborer sur un morceau de VoxAxoV pour un projet de musique thérapeuthique.
Est-ce car la démarche artistique de Emma Kerssenbrock ressemble à la mienne ? Performances, musique expérimentale flirtant avec la pop, DIY, création d’un personnage, critique de la société, questionnement du genre, organisation d’évènements parfois transfrontaliers… Son site internet : https://ekerssenbrock.wixsite.com/krsbk
Est-ce car je ne mentore qu’une seule personne donc la tâche est plus légère et concentrée ?
Est-ce car nous sommes dans des problématiques similaires avec Emma sur plusieurs points personnels ?
Est-ce car en effet, le mentorat est souple ce qui me permet de faire en fonction de mon agenda et de mes aléas de vie ?
Est-ce car La Nouvelle Onde offre aussi par ricochet des opportunités à ses mentor-es ?
Est-ce car La Nouvelle Onde est un réseau fondé autour de valeurs saines et bienveillantes ?
Est-ce car La Nouvelle Onde est constitué de personnes en qui on peut avoir confiance et qui ont confiance en nous ?
Sûrement pour toutes ces raisons à la fois.
Depuis la fin de mon arrêt maladie, ce mentorat m’aide à me remettre dans le bain et soutient ma convalescence.
Ce partenariat entre La Nouvelle Onde et Une Vie d’Artiste me confirme donc que la transmission est essentielle à l’épanouissement des accompagné-es mais aussi à celui des accompagnant-es.
Avant je ne transmettais pas pleinement et je me sentais un peu seul
Avant de faire du coaching, c’était avec les rencontres informelles de Musiciennes&Co3, durant ses workshops ou sur son groupe privé Facebook, que j’ai commencé à apprécier de trouver des solutions, de conseiller, d’apprendre en écoutant les expériences des autres.
De plus en plus de personnes me demandaient des conseils ou me proposaient de “prendre un café” car elles se posaient pleins de questions. Desfois c’était des personnes que je ne connaissais pas, me contactant sur les conseils de Bidule.
Je commençais à être emplie de joie de sentir que mon expérience comptait et que mes conseils faisaient du bien.
Mais je commençais à être perplexe à l’idée de devenir une borne d’informations gratuites tellement cela devenait récurrent (surtout quand il s’agissait de personnes que je ne connaissais à peine voir pas). Ça n’était pas comme si je roulais sur l’or et que mes journées faisaient 35 heures.
Toustes mes amix artistes que j’ai conseillé sont en train de se sentir mal 😂
Non, arrêtez, voyons ! Je n’en veux à personne, alors surtout pas à vous !
J’ai réellement commencé le coaching par des RDVs conseils avec des artistes en 2017 (?). À 36 ans donc. En 2019, j’ai monté mon auto-entreprise.
IMPORTANT à savoir : aujourd’hui mes revenus de coaching (dont ceux générés par Une Vie d’Artiste) passent en activités accessoires avec mon statut d’artiste-auteure, beaucoup moins onéreux fiscalement.
La transmission m’a donc pris sur le tard.
Si je regarde en arrière, à chaque moment de ma carrière, j’aurais pu me dire “j'en connais assez pour transmettre à quelqu’un-e qui en sait moins”.
J’avais commencé à 25 ans à donner des cours de chant. J’avais apprécié ces moments en tête à tête avec les artistes durant lesquels parfois je sentais presque leur voix vibrer dans mes cordes vocales.
Je n’ai pas continué. J’estimais que mes connaissances en morphologie de l’appareil vocal ou en respiration étaient trop minces, j’avais peur d’abîmer la voix des autres ou de développer un syndrome malsain de mise en miroir déformant avec elleux.
Il faut dire que dans les années 2000 et début-mi 2010, le niveau de vie était grandement supérieur à celui d’aujourd’hui. J’avais un boulot non-artistique épuisant mais autonome, bien rémunéré et à horaires choisis. Je gagnais bien ma vie avec ce boulot et les concerts.
Un blocage étrange me faisait aussi me dire “je veux gagner de l’argent soit avec ma musique soit avec un métier qui n’a rien à voir”. L’entre-deux me semblait presque ingrat.
J’étais loin d’imaginer le kiff que la "transmission" m'apporterait des années plus tard, ce sentiment d’appartenance, d’utilité, d’adelphité4. Avant la création de Musiciennes&Co, je me sentais d'ailleurs souvent très seul-e dans mon parcours.
Je ne pouvais pas m’imaginer non plus que la transmission allait appuyer mon parcours artistique et créatif et que ces deux versants de ma vie professionnelle communiqueraient sans cesse. Vous devez par exemple sûrement savoir que mon alter-ego artistique est VoxAxoV, à découvrir ICI. LOL.
La transmission, enfin vue comme essentielle pour les artistes ?
Mercredi, j’ai discuté avec Caroline de Madlen Keys qui revenait d’une formation dédiée aux musicien-nes professionnel-les à FGO-Barbara nouvellement lancée par le RIF « Développer des interventions dans le domaine de l’Éducation Artistique et Culturelle ». Il ne s’agit même plus de “former des formatrices et des formateurs”.
Depuis quelques temps déjà, j’ai remarqué que dans les conférences ou les articles de conseils aux artistes, on recommande de plus en plus de faire de l’action culturelle pour “donner un plus à son projet”, bâtir des partenariats ou pour bénéficier d’une résidence en échange d’une action culturelle dans une SMAC etc.
J’aimerais bien qu’on dise franchement que l’action culturelle ça devient quasi essentielle :
- car on ne peut pas vivre de sa musique facilement,
- car le niveau de vie général de la société a baissé,
- car compter sur les subventions ne suffit pas,
- car les artistes se sentent parfois si dépourvu-es et isolé-es que se sentir utile en gagnant son beurre, ça fait du bien à tous les points de vue.
Et vous, que transmettez-vous ?
Alors, si parfois, vous vous sentez dépité-es, sans énergie et que vous vous retrouvez à vous serrer la ceinture pour combler le budget déficitaire de la prochaine tournée, pensez transmission !
Ça n’est pas une injonction, bien entendu. Tout le monde n’a pas les disponibilités ou la flamme pédagogue. On peut aussi jouer et/ou créer pour d’autres. Sortir de sa bulle en ayant un boulot non-artistique épanouissant à côté etc.
Si l’aventure de la pédagogie, de l’accompagnement ou de l’action culturelle vous tente, essayez de ne pas vous sentir illégitime. Quand on met des enfants d’âges différents dans des classes, les plus grand-es vont transmettre et expliquer aux plus petit-es ce qu’iels savent. Si iels le font, pourquoi pas vous ? Du moment que vous connaissez ce que vous transmettez, que vous le faites avec enthousiasme et respect de l’autre. Et une bonne préparation of course.
Je crois que c’est la raison pour laquelle j’ai toujours détester le bizutage. Car quand j’y pense, et puis, quand même, alors…
Je vais m’arrêter là. C’est un sujet qui me passionne. Et cet article est déjà très long.
Alors à bientôt !
ET !!
On tient le cap !!
compersion \kɔ̃.pɛʁ.sjɔ̃\ nom - féminin :
1. Sentiment ressenti lorsqu’une autre personne manifeste de la joie ou ressent du plaisir. 2. Bonheur ressenti lorsqu’un être aimé aime quelqu’un d’autre, par opposition à la jalousie.
(source Wiktionnaire)
âgiste \ɑ.ʒist\ adjectif - masculin et féminin identiques :
Qui fait preuve d’âgisme, discrimination basée sur l’âge.
(source Wiktionnaire)
Musiciennes&Co est un réseau d’entraide, de soutien, d’insertion et de pérennisation professionnelle pour les femmes, les personnes trans et non-binaires de la musique créé en octobre 2015 par Yasmina Rais, Muriel Thibault et Charlotte Cegarra.
adelphité \a.dɛl.fi.te\ nom - féminin
(XXIe siècle) Dérivé de adelphe, avec le suffixe -ité, du grec ancien ἀδελφός, adelphós (« utérin, frère »).
(Didactique) (Néologisme) Lien de parenté qui unit les enfants nés des mêmes parents
(source Wiktionnaire)