Pour des fins de projets heureuses
Ce que j'ai compris avec la mise en pause de Musiciennes&Co
Il y a deux semaines, nous avons annoncé la mise en pause indéterminée de Musiciennes&Co1.
Voici le texte que nous avons publié :
On vous annonce la mise en pause et en repos de Musiciennes&Co.
Nous, les membres du noyau dur, comme on s'appelle souvent, ne sommes plus en mesure de répondre aux sollicitations et d'organiser de nouveaux évènements au nom du collectif (soirée, workshops, ateliers en ligne...).
Depuis 2015, nous avons beaucoup fait ! Et heureusement d'autres collectifs et organismes ont pris le relai ces dernières années. Que de joie de voir que les choses évoluent, certes doucement, mais évoluent tout de même.
Le groupe privé restera toujours actif. Certaines personnes du noyau dur s'y sont engagées. Si vous désirez en faire partie, envoyez un message à notre profil Facebook (et non à notre page) : Musiciennes AndCo.
M&Co participe toujours à des évènements partenaires et nous sommes toujours prêt-es à intervenir (podcast, conférences, tables rondes, ateliers...) pour rendre compte de notre expérience et partager nos savoirs, dans la limite de nos capacités personnelles.En ce moment, le festival Les Femmes s'En Mêlent bat son plein : on soutient et on anime l'atelier (complet) "Être guidé-e dans son projet" du mercredi 22 novembre à Petit-Bain à Paris.
Cf. image plus bas et infos > ICI LÀ <
Il reste encore du chemin à faire : âgisme, parentalité / non parentalité, lutte anti-raciste et pour les droits des LGBTQIA+, santé...
Mais la relève est là !Cf. la liste des "organismes et initiatives géniales" mise au point collaborativement par Change De Disque : > ICI LÀ <
On est toujours là, juste différemment. On a hâte de vous croiser sur la route ❤Muriel, Charlotte, Yasmina, Vanessa, Lauriane, Rosie, Rosa, Audrey, Laura, Daphné, Julie.
Merci Rosa pour le visuel
Ce fut un moment très émouvant.
Cette annonce a enclenché chez moi une introspection
Musiciennes&Co est un projet commun qui donne un sens de plus à mon passé, confirme la trajectoire de mon présent et m’ouvre des pistes pour l’avenir.
Cette annonce de mise en pause m’a aussi permis de réfléchir aux “choses qui prennent fin” quand on est artiste et d’en faire un article !
Compte tenu de l’actualité internationale qui me touche de manière personnelle et me fait vivre des moments difficiles, cela m’a été rassurant d’explorer ces “fins” pacifiques porteuses d’avenir (on pioche l’espoir où on peut).
Si vous avez raté l’épisode précédent :
L’impensé des fins de projets de musique
Plus on avance en âge, plus on connaît des « fins ». Des fins de projets, des ruptures amoureuses, amicales, professionnelles, des décès…
Adolescente et jeune adulte, j’envisageais facilement la fin de la vie ou de l’amour mais pas vraiment celles des groupes de musique. Les rares fictions qui en parlaient les présentaient tragiquement et de manière très romancées donc irréelles. Je n’avais pas de modèle de fin de projet musical réaliste ou apaisé.
La fin des Beatles dont la faute serait, soi-disant, de Yoko Ono (= sexisme + racisme anti-asiatique) est un exemple parmi tant d’autres de la manière dont on transforme les histoires d’artistes célèbres pour émouvoir l’assemblée, simplifier les choses en les rendant manichéennes, remplir des tribunes et servir des agendas personnels (conscients ou inconscients).
Le mot “projet” revêt en lui-même l’idée vague que quelque chose est toujours en train de commencer ou de se faire et n’aboutit jamais.
Il nous faut jouir d’une certaine exposition médiatique pour qu’on ne nous demande plus quel est notre “projet”. On est artiste, un point c’est tout, c’est avéré et légitime. Nous n’avons alors que des “projets d’albums” ou de “nouveaux projets”, comme faire du cinéma.
Un peu comme avec l’illusion de l’amour pour toujours, on n’apprend pas aux artistes à envisager « les fins » de groupe, les changements de noms ou d’activités.
Les artistes qui connaissent des fins de projets importants, comme pour beaucoup d’autres domaines de leur vie professionnelle, se débrouillent et, le cas échéant, en souffrent, en oubliant bien souvent que beaucoup de fins de projets indépendants ou alternatifs nécessiteraient fortement une assistance juridique (et psychologique).
Cet impensé me semble être aussi dû à l’agisme ambiant du milieu de la musique : les artistes de “classe moyenne” (qui n’ont donc pas de thérapeute de groupe comme Métallica ou un bataillon d’avocat-es) de plus 38 ans n’existeraient pas.
Je vous conseille fortement l’écoute de ce replay de la conférence orchestrée par la GAM (🖤) au MaMA Festival de 2023 :
Vous entendrez l’avocate Alexandra Jouclard, à qui j’ai déjà fait appel, expliquer de manière éclatante pourquoi il est si important de s’entourer tôt de juristes et d’avocat-es.
La plupart de mes fins de groupes se sont mal passées
Sur les conseils de l’artiste de musique contemporaine kHz, j’écoute en ce moment les replays du cours “Comment achever une oeuvre” donné par Pierre-Michel Menger, sociologue let titulaire de la chaire Sociologie du travail créateur au Collège de France.
Dans un épisode, le sociologue indique que le milieu de l’art est un milieu professionnel qui tolère excessivement les injustices (comparé à celui du monde de l’entreprise).
Pour la vivre, en être témoin chez mes camarades créateur-ices et car ma famille d’artistes l’a aussi vécu, cette vérité me met en colère et m’attriste profondément. Je ne tire aucune fierté de cette résilience communautaire.
Ces groupes de musique qui se séparent dans les ressentiments ou les non-dits pesants en sont la preuve.
Je tiens tout de même à vous rassurer. Mes fins de groupes tragiques (dans le sens de la tragédie théâtrale) se sont avec le temps, la volonté et les concessions de toutes les parties, résolues de manière apaisée, pour moi du moins. Des terrains d’entente, parfois improbables, ont été trouvés.
Mais quand je regarde en arrière, la souffrance et les gâchis auraient pu être évités.
C’est ainsi. Il ne reste plus qu’à en tirer des enseignements et à les partager.
Les projets militants
J’ai lu “Comment faire tomber un dictateur quand on est seul, tout petit, et sans armes” de Srdja Popovic.
Un livre très instructif et facile à lire qui tente de répondre à certaines questions sur l’activisme : comment les activistes peuvent arriver à leurs fins, pourquoi certains groupes militants se dissolvent vite, pourquoi d’autres perdurent, d’autres deviennent des paniers de crabes, d’autres reproduisent les systèmes d’oppressions qu’ils entendent combattre…
Il y a de tout dans l’activisme. De l’activisme institutionnel et très cadré, de l’associatif, du national, du pas très clean, de l’international, de l’auto-géré, de l’anarchique...
Il y a de la joie mais aussi de la sueur dans l’activisme.
Les personnes qui militent le font pour des causes qui le plus souvent les concernent ce qui peut raviver des blessures ou amener au “burn-out militant”. Les activistes agissent souvent en bénévolat.
Les victoires sont rares ou petites. Il faut une multitude de groupes militants ou d’associations pour faire changer les choses.
Cela me fait penser aux dynamiques artistiques : beaucoup de travail pour souvent peu de résultats, beaucoup de fatigue, de don de soi, avec - notamment pour les projets indés, seulement quelques éclats de joie par ci par là.
D’où l’intérêt de toujours replacer l’artiste et le plaisir au centre de toute aventure artistique !
Dans la même idée, vous aurez un-e artiste bien en vue, figure de proue d’une multitude d’artistes aux succès plus intimistex portant les même couleurs et valeurs.
C’est cet ensemble qui fait évoluer la musique, la culture et la société. Un-e artiste, aussi solaire qu’iel soit, n’est jamais seul-e dans sa catégorie. Jamais.
On pourrait contre argumenter en disant que les artistes sont plutôt le reflet des évolutions culturelles et sociétales. C’est sûrement les deux en même temps.
Je m’égare.
Le cas de Musiciennes&Co
Dans son livre, Srdja Popovic parle du fait que si votre objectif est clair, rassembleur et concret, vous aurez plus de facilité à obtenir de petites victoires, à atteindre vos objectifs et à passer à la vitesse supérieure.
Avant de devenir un réseau dont le groupe privé Facebook compte plus de 700 membres, Musiciennes&Co c’était trois musiciennes qui se voyaient de temps en temps dans un café pour parler de leur projet et pour s’entraider en se conseillant mutuellement.
Notre but, au départ inconscient, était que l’on se sorte de l’isolement, que l’on créé des espaces de soutien. Un but beaucoup plus simple à atteindre que celui “d’effacer les inégalités de genre dans la musique”.
On partait aussi d’un constat sur lequel on était toutes d’accord : “c’est plus difficile de faire de la musique, de percer et de perdurer dans le milieu quand on est une femme, une personne trans et non-binaire”.
Nous n’avions pas toutes les trois la même manière de vivre notre genre, notre rapport au féminisme, au métier d’artiste. Qu’importe. Nous voulions agir à notre échelle, sans nous auto-proclamer radicales (alors que nous organisions des ateliers en non-mixité sans hommes cis en 2016) et sans demander aux autres de l’être.
Huit ans plus tard, on est loin, très loin, très très loin, d’avoir atteint l’égalité des genres dans le milieu de la musique. Il y a toujours les souffrances, les injustices, les violences. Et pire.
Lorsque vous êtes une FLINTA*2, plus vous escaladez l’échelle du succès, plus le plafond de verre est opaque, plus les risques encourus sont multipliés par le simple fait que vous vous exposiez plus.
Lorsque vous êtes une FLINTA*, moins vous avez de reconnaissance et de moyens, moins vous avez de chance de faire respecter vos droits ou de vous défendre juridiquement.
Mais.
Il y a eu le #MusicToo, il existe un nombre incroyables de nouvelles initiatives, de festivals, de subventions pour les associations. Il y a des enquêtes, des formations à destinations des salles de concerts, des entreprises culturelles.
Les artistes s’emparent du sujet, arborent le slogan “more women on stage” sur leurs instruments et les drapeaux arc-en-ciel commencent à s’afficher timidement (le risque est toujours près malheureusement).
Le sentiment d’isolement s’est fissuré et des lueurs d’espoirs apparaissent tout de même. Les informations circulent.
À son échelle, Musiciennes&Co a participé à cette évolution.
Quand je me repasse dans ma tête le film Musiciennes&Co, l’histoire d’un réseau de proximité, je me dis que depuis le début, sans qu’on le sache ou qu’on le veuille vraiment, tout était là pour que la fin soit paisible car le début l’a été.
Et puis ça n’est pas vraiment une fin, mais une pause indéterminée 😅
Le groupe privé Facebook existe toujours et nous participons encore à des tables rondes, des ateliers en partenariat avec d’autres initiatives, festivals, associations…
Comme l’atelier que Rosie Marie et moi-même donnons ce mercredi 22 novembre à Petit-Bain (Paris) dans le cadre du dispositif Les Femmes s’Engagent en parallèle du festival Les Femmes s’En Mêlent :
Les projets se terminent réellement quand on en peut / veut plus.
Quel est le rapport avec les fins de projets artistiques ?
Dans les applis de rencontre, on inscrit ce que l’on recherche : coup d’un soir, histoire sérieuse, des enfants, pas d’enfants…
On pourrait s’alarmer du manque de surprise et de romantisme que cela implique. Mais n’oublions pas qu’une aventure amoureuse et/ou sexuelle comme une aventure artistique, c’est un engagement, même éphémère, même protéiforme, même improvisée. Avec soi et avec d’autres (partenaires, équipe, public).
Quand un groupe débute, à moins que l’on ait de l’expérience et un sens du business certain, les désirs sont assez flous et/ou génériques.
Je retrouve ces expressions mots pour mots dans la majorité des envois Groover que je reçois lorsque les artistes listent ce qu’iels recherchent :
- “gagner en visibilité”
- “trouver mon public”
- “me professionnaliser”
- “trouver mes partenaires”
- “faire des concerts”
- etc. etc.
J’ai aussi des versions plus poétiques : “faire de la musique ma vie” “je veux mourir sur scène” “j’espère que cette chanson touchera les coeurs du plus grand nombre”.
Je ne dis pas qu’il faille tout savoir dès le départ. Bien entendu, on apprend ce que l’on désire en faisant et en faisant des erreurs.
Il est bon cependant de questionner nos besoins et nos buts.
Ces besoin et ces buts sont-ils les nôtres, réellement ?
Ne sont-il pas plutôt ceux des autres membres du groupe, des chargé-es d’accompagnement que nous rencontrons, ceux des pubs sur Instagram, ceux du milieu de la musique, ceux des autres artistes que l’on envient, ceux de la société, ceux de notre entourage familiale ?
Ces besoins et ces buts sont-ils assez précis ?
“Gagner en visibilité” : avoir pleins de followers sur les réseaux, avoir de la couverture média, être reconnu-e dans une niche musicale, être reconnu-e dans la rue ou simplement par nos pairs etc. ?
“Faire des concerts” : dans des stades, juste quelques dates de temps en temps, faire la tournée des Tiers Lieux de Savoie, tourner dans les Pays de l’Est à bord d’un van bruyant, jouer dans des maisons de retraite pour créer du lien intergénérationnel etc. ?
“Se professionnaliser” : devenir intermittent-e (avec son projet ou en entrant dans un groupe de reprises), être “pro” propre et sans reproche, avoir beaucoup de dates de concerts, sortir un album par an ou un single par mois, gagner sa vie avec la musique (et comment), devenir chef-fe de projet, monter votre label etc. ?
“Trouver partenaires” : lesquels ??
Avons-nous les moyens de subvenir à nos besoins et d’atteindre nos buts ?
Moyens financiers mais aussi logistiques, physiques, mentaux, familiaux géographiques…
Les avons-nous, nous, mais nos partenaires, les autres membres de notre équipe etc. les ont-iels aussi ?
Si nous n’avons pas les moyens, nos besoins diffèrent. Il s’agit de questionner et d’ajuster à chaque étape.
Il m’a fallu du temps pour comprendre
Mon envie première n’était en fait pas de remplir un Olympia, de sortir beaucoup d’albums ou de faire des tournées à 150 dates en un an.
Durant mon adolescence et ma vingtaine, tout m’emmenait dans des directions opposées à ce genre de modèles de réussite mais ils me hantaient tout de même.
Si j’avais intégré plus tôt qu’il existe d’autres manières de faire qui puissent me convenir, je ne m’aurais pas laissé emporter par les parcours tracés ou les désirs des autres. Je me serais sentie moins écartelée, j’aurais aussi moins souffert.
En ce temps là, Internet n’existait pas…
Aux débuts de VoxAxoV, mes désirs étaient en contradiction avec mes besoins.
J’essayais de coller les stratégies de mes expériences précédentes à ce projet qui dans son évolution même est expérimentale. Ces stratégies m'avaient trop mises en tension et désormais seule à la tour de contrôle, je ne pouvais m’empêcher de répéter le même scénario.
C’est normal de se tromper quand on ne sait pas. On ne peut pas tout miser sur la chance de trouver son chemin sans boussole et sans erreur.
Mais maintenant, je sais un peu mieux ce que signifie “réussir”, pour moi. J’écoute mes besoins et j’adapte mes désirs en fonction. Et vice versa. Mes objectifs sont plus clairs, moins confus ou grandiloquents.
Je suis ma propre route. Cela me demande de me détacher des injonctions, de danser avec mes peurs.
Il m’est plus simple de suivre mes rêves car je pense n’avoir plus d’illusions. J’ai constaté et brisé les miroirs aux alouettes.
L’expérience de Musiciennes&Co et l’apaisement de sa mise en pause me montrent la voie et me rassure.
Musiciennes&Co est un projet « engagé » et « militant » et le fait que je m’en inspire pour ma vie professionnelle est symbolique : je veux que mes projets artistiques soient porteurs de mieux-être et de transformations, qu’ils se fassent dans la solidarité, la clarté et la bienveillance, qu’ils prennent en compte mes problématiques sans me demander de rendre des comptes intenables…
Le collectif va réduire drastiquement ses activités mais je me sens fortifiée. Alors que je me sentais fragilisée à la fin de mes projets artistiques qui s’étaient mal terminés.
Au-delà des opportunités très concrètes que Musiciennes&Co m’a apporté (concerts, partenariats, collaborations…), je me sens fortifiée de cette histoire commune, de ces rencontres essentielles ou fugaces que le réseau a engendré, de la somme incroyable de connaissances que nous avons échangé.
Nous n’avons pas, au final, créé d’association loi 1901.
Je chéris le côté “pas prise de tête” et “pas corporate3” de Musiciennes&Co. J’entends encore Muriel sortir son fameux “autant se faire que peut !”.
J’ai fait l’expérience de la fraterni… oh mais que dis-je ! de la sororité4, de l’adelphité5.
C’est un sentiment fort et pérenne qui vous donne des ailes.
Que l’histoire de Musiciennes&Co - du début à la fin (qui n’en est pas vraiment une) - inspire mes-nos histoires futures !
Merci Musiciennes&Co. Merci à nous.
On garde le cap !
Musiciennes&Co est un réseau d’entraide, de soutien, de professionnalisation et de pérennisation professionnelle pour les femmes, les personnes trans et non-binaires de la musique, artistes ou non. Il a été fondé en 2015 de manière informelle par Muriel, Yasmina et moi-même. Le noyau dur s’est agrandi au fil du temps avec Vanessa, Marie, Lauriane, Rosa, Audrey, Laura, Daphné, Julie. Nous avons ouvert un groupe privé Facebook en non-mixité choisie (pas d’hommes cis), une sorte d’agora virtuelle, toujours en activité, avec une intronisation réglementée pour garantir la sécurité de ses membres et l’agréabilité du groupe. Nous avons organisé des workshops, des ateliers, des soirées, des scène ouvertes… Nous avons tenu des stands dans différents évènements (forums, festivals). Nous avons établi des partenariats divers avec Les Femmes S’En Mêlents, She Said So, Fraca!!!, Les Aliennes…
FLINTA* est une abréviation qui nous vient d’Allemagne et signifie femmes, lesbiennes, personnes intersexuées, non-binaires, trans et agenres. L'astérisque est pour toutes les personnes qui ne se reconnaissent pas comme cisgenres.
Source : Wikipedia allemand et post Instagram du collectif Peaches&Witches.
Le mot corporate est un anglicisme qui ne plait pas du tout à l’Académie Française qui nous conseille de dire “la culture d’entreprise” plutôt que “la culture corporate”. Simplement que si on emploie le mot “corporate” pour parler d’activisme “corporate” c’est qu’on l’emploie justement avec une connotation pejorative.
La sororité est le pendant féminin du sentiment de fraternité.
L'adelphité est le lien de parenté qui unit les enfants nés des mêmes parents, sans distinction de genre. Au niveau politique, le terme d'adelphité cherche à dépasser ceux de fraternité (jugé trop masculin, voire sexiste, et n'incluant pas toutes les personnes) et de sororité (mot également limité car n'englobant que les femmes).
Source Wikipédia.
trop intéressant ce partage, merci !