Le 2nd single de Charlotte&Magic est disponible et je suis en joie.
Les personnes abonnées à la newsletter de Charlotte&Magic ont reçu la nouvelle avant vous et elles ont même pu voir le clip de ‘The Maze’ en avant-première. Il fallait qu’elles répondent à la newsletter avec un mot magique.
Vous, vous découvrez le (merveilleux) clip seulement aujourd’hui.
Vous pourriez vous dire qu’au final, cela ne change rien. Je peux vous assurer que partager ce type d’exclusivité avec celles et ceux qui apprécient votre travail renforce davantage le lien avec votre public.
Je vous encourage donc une fois de plus de vous abonner à la newsletter de Charlotte&Magic :D
L’importance primordiale d’un entourage qui vous comprend
C’est une chance de collaborer avec le label Unicum pour les sorties de Charlotte&Magic.1
Emily Gonneau et son équipe suivent mon flow avec bienveillance.
Nous plongeons dans l’inconnu avec un projet “pas comme les autres” qui ne peut pas se développer sur scène. Nous réfléchissions doucement à d’autres moyens de créer des évènements IRL2 pour l’avenir.
L’attaché de presse Yoann Tome Mestre a encore bu du petit lait quand je lui ai raconté ce que représente cette chanson.
C’est durant la création de The Maze que j’ai entamé ma première psychothérapie.
J’ai l’impression que je boucle une autre boucle avec cette ressortie.
Je vous le dis :
Votre entourage professionnel, vos collaborateur-ices, vos employé-es etc. doivent respecter votre rythme, vos besoins de repos et d’aménagements (dans le cas de grossesses, de maladies, de handicap ou d’empêchements en tout genre).
L’industrie de la musique recourt très souvent à des pratiques illégales, pressant les artistes comme des citrons tout en leur faisant croire que leurs "sacrifices" servent une noble cause : la réussite.
Aucune réussite ne doit se faire aux dépens de votre équilibre ou de votre santé.
Emily dit souvent “l’artiste au centre”. Elle a tout dit.
J’ai pu expérimenter avec la sortie de The Maze que ses mots ne sont pas des paroles en l’air.
Derrière l’écran, l’arrêt maladie
Ce que je n’osais pas dire jusque-là, c’est que je traverse depuis plus d’un mois une autre de mes “tempêtes intérieures”.
Certain-es lecteur-ices de ce blog ont su lire entre les lignes et m’ont demandé si j’allais bien, comme mæ fæ d’amour Delphes aka Hildegarde ❤️
Au début, je ne me rendais pas compte, ça arrive. Je tenais bon, croyant que ça finirait par aller mieux. Que nenni.
Je suis donc en arrêt maladie3. Toutes les personnes avec qui je travaille sur mes différents projets ont réagi avec bienveillance et compréhension.
Je mets tout en pause. Ou j’ajourne. Ou j’annule. Ou alors je “fais” à la vitesse des arbres, mais pour le coup, de très très vieux arbres.
Je suis l’escargot presque immobile, avançant malgré tout grâce à ce très très vieux arbre qui l’héberge.
Il y a des impondérables comme la sortie de The Maze. Je les traite au ralenti, en petites parties. Accompagné-e par Unicum, j’étale les missions.
Je fais aussi des choses doucement si elle me font du bien, comme écrire cet article ; en plusieurs fois et en allant “au plus simple”.
En ce moment, j’apprends beaucoup à ne faire que le strict strict minimum.
Peut-être ferais-je un article intitulé “Comment assurer une sortie en en faisant le moins possible ? Ce que j’ai appris de mon arrêt maladie”.
Je réfléchis beaucoup mais pas trop quand même. Je comprends des choses sur moi-même, mon fonctionnement, mon trouble psy.
Je l’avoue, j’ai souvent peur pour la suite.
Comment avancer et vivre de manière équilibrée en tant qu’artiste dans cette société ?
Comment trouver un équilibre et avancer dans l’industrie musicale, quand il devient de plus en plus difficile de vivre de sa musique sans s’épuiser ?
Et comment faire si, en plus de ça, on est un-e artiste qui a des “besoins spécifiques” et des valeurs fortes ?
…
Je sais que je ne suis pas seul-e. Il y a les proches, les collaborateur-ices et les partenaires pros bienveillant-es. Il y a aussi vous qui me lisez et m’envoyez toujours de bonnes ondes.
Aussi, je ne suis pas la seule à vivre ce que je vis et à me poser ces questions.
Nous sommes un grand nombre, nourri-es par les discussions, les lectures et les réflexions, à proposer des clés précieuses pour continuer à avancer. Que ce soit par petites touches ou par des grandes. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a.
La dernière newsletter d’
est d’ailleurs très intéressante : à découvrir ICI.Et puis, il y a :
La musique pour exister
Lorsque j’ai dit à Loutre l’air désespéré :
À quoi ça sert d’être artiste si c’est si dur ?
Iel m’a répondu :
Mais sans la musique, nous ne nous serions pas rencontré-es !
Ses mots m’ont empli de chaleur.
Ce jour-là, Loutre était venu-e jusqu’à chez moi avec plus de 10kgs de fruits et de légumes sur son dos.
Il y a au-delà des belles paroles (qui sont nécessaires), une entraide matérialiste essentielle. Ce jour-là cette entraide a littéralement “rempli le frigo”.
Avec ces légumes et ces fruits réconfortants autour de moi, j’ai ensuite pu réfléchir plus confortablement.
J’ai pensé à toutes les personnes que j’ai rencontrées grâce à la musique ou à l’art.
Quasiment toustes mes ami-es. Idem, cela va de soi, toustes mes collaborateur-ices professionnel-les que je tiens en haute estime.
Toutes ces relations interpersonnelles se nourrissent aussi des émotions que nous procure l’art.
J’ai pensé au fait que mes parents ne se seraient pas rencontré-es s’il n’avaient pas fait de musique. Mes parents artistes si soutenants.
Sans la musique, je n’existerai pas.
…
Je reviens ainsi à l’orée de ma vie.
Comme en 2014, quand ‘The Maze’ était en pleine gestation, je cherche un chemin.
Cependant, aujourd’hui, même si certains jours c’est si dur, je sais mieux qui je suis.
J’ose affronter à ma manière ce qui nous attend et ce qui est déjà là (l’extrême droite au cas où…) en tentant de prendre toute la mesure de mes fragilités et de mes forces quand j’arrive à les rassembler.
Je ne me sens plus aussi seul-e qu’avant.
Je sais que je ne suis pas seul-e.4
Et je témoigne.
Grâce à la musique, j’écris, vous lisez ces lignes qui vous inspirent et vous me répondez.
Je peux prendre de la hauteur poussé-e par mes proches et par la communauté bienveillante que nous formons.
D’en haut, je vois les impasses, les portes secrètes, les raccourcis, les sentiers calmes et sereins.
J’ai moins peur.
J’entretiens encore le jardin que j’ai commencé à tamiser en 2014 car il y avait trop de cailloux dans la terre :
Il y aura toujours des cailloux dans nos chaussures à un moment ou à un autre.
Mais le lierre pousse sans relâche, si fidèle. Il nous protège, je le sais.
Accrochons-nous ensemble à ses branches.
Dix ans après, les paroles de The Maze résonnent si fort.
Revisiting the Future, c’est le nom qu’Emily a trouvé pour ce projet de ressorties de la musique de Charlotte&Magic. Et oh my god! Elle a visé juste…
Emily dira que c’est Unicum qui a de la chance de travailler avec moi ❤️
IRL signifie "Dans la vie réelle", utilisé pour distinguer ce qui se passe en ligne sur internet de ce qui se passe dans la vie physique et quotidienne.
Vous officiez avec le statut d’artiste auteur rattaché à l’URSSAF des artistes auteurs ? Vous pouvez vous mettre en arrêt maladie et toucher des indemnités journalières si vous touchez plus que le SMIC avec vos revenus d’artiste auteur ou si vous avez “surcotisé”. Je suis loin de toucher un SMIC avec mes revenus d’artistes auteurs, alors chaque année je “surcotise” (c’est pas donné mais ça vaut le coup : on valide des trimestres pour notre retraite et on touche des indemnités journalières quand on est malade). Voilà un article très fourni sur le sujet sur le site Le Guide de l’Artiste et voilà la page dédiée à la surcotisation forfaitaire du site de la Sécu des Artistes Auteurs. Prenez le temps, c’est difficile à comprendre, mais ça vaut le coup.
Je voudrais quand même faire quelque part un IMMENSE BIG UP aux Chevalières dans cet article. Voilà c’est fait.
Adepte d'humour noir.
J'adore ta vision Charlotte