2 Commentaires
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Avatar de Bouchonnet Annie

Bonjour Charlotte je te lis et suis surprise.. je comprends certaines choses .. Nahël?? Le pauvre Nael ?? Sa mère ? Une abrutie de taille

Le genocide palestinien?? Tu connais tout ? De cela pour dire que c est un genocide ?

Attention charlotte il faut être sur place pour avancer le lot « genocide « 

Moi j ai de la famille qui reçoit des bombes ou roquettes sur la gueule à longueur d année

Comme t tu appelles ça ?

Oui un vote de mécontentement !! C est indispensable .. marre et marre de tous ces gauchos . Et bien pensants

Non les bisounours c est fini

Désolée Charlotte mais cela m a irrité sur quelques points

Maintenant tu as raison de t éloigner de ces réseaux de merde

Car ce sont des réseaux de merde ..

bises

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Avatar de Charlotte Cegarra

Chère Annie

Je viens de voir seulement ton commentaire hier.

J’ai mis du temps à écrire ma réponse.

Sur l’article je parle du trop pleins d’émotions que les réseaux sociaux (et que les médias aussi) nous font ressentir et cela nous amène à réagir à chaud. J’imagine que c’est cela qui t’a poussé à commenter. Ce que j’ai écrit a touché quelque chose en toi.

Peut-être maintenant, si tu relisais ton commentaire tu te dirais que tu n’aurais pas écrit ça comme ça ou comme ça, que c’est pas vraiment ce que tu voulais dire.

Sur mon blog ce n’est pas forcément « mes opinions » que je partage mais surtout mes « sentiments ».

Oui, j’ai énormément eu mal et j’ai été profondément choqué qu’un adolescent meurt sous la balle d’un policier à bout portant de la sorte, alors que le policier avait un gilet par balle et qu’il n’était même pas question de légitime défense. Je ne parle pas de sa mère mais tu dis d’elle « abrutie ». Je n’aimerais pas être cette mère qui perd son enfant de la sorte et être traitée d’abrutie.

Pour Israël et Palestine c’est pareil. La situation me meurtri. J’ai bien connu la réalité de la vie des Israéliens et je suis consciente de ce que vivent les Israéliens. Le 7 octobre, j’ai pensé fortement à toutes les personnes que je connais là-bas et à ta famille aussi. Nous t’avons envoyé un message avec Papa.

Pour le reste, génocide, pas génocide, je préférerais qu’on en parle ensemble de vive voix, je ne peux pas m’étendre sur le sujet publiquement pour des raisons que je t’expliquerai. C’est si difficile, si complexe. Je n’ai pas pour habitude en plus, de voir le monde divisé en deux camps. Et ce serait irrespectueux de ma part qui ne suis ni juive ni Israélienne, ni Palestinienne de m’emporter sur toutes ces choses.

Si je quitte « presque » Instagram c’est aussi pour privilégier d’autres manières de communiquer, éviter les clashs inutiles avec des personnes, comme toi, que je porte dans mon cœur. Je prendrais le temps de discuter avec toi, car je te connais et car peut être as-tu écrit ce commentaire sous le coup de l’émotion. Ce qui est compréhensible.

La mort, la souffrance, d’où qu’elle soit, me touche et m’accable. Je ne suis pas politicienne. J’essaye toujours de pondérer mes mots. J’utilise ce blog aussi car mes pensées sont légions et qu’avec les réseaux sociaux desfois ça sort d’un coup et ça tombe mal, mais là pour le coup, dans cet article que j’ai mis plusieurs jours à écrire, je sais que j’ai choisi la pondérance car il est justement question des effets dévastateurs sur la santé mentale du traitement (la mienne en particulier) de ces sujets sur les réseaux sociaux ou dans le medias. J’ai fait des crises de panique à cause des réseaux sociaux. En ce moment, avec les élections, ça revient. J’essaye de garder la tête froide. Ça n’est pas simple… Personne n’est parfait.

Je peux comprendre que l’on ressente des choses à lire des pensées qu’on ne partage pas forcément. C’est comme ça, j’ai envie de dire. On ne peut pas être toujours raccord avec tout le monde. J’essaye toujours de ne pas être oppressive dans ce que j’écris. Surtout, sois assurée que ce que je pense n’enlève en rien mon empathie envers toutes les souffrances, réelles, d’où qu’elles viennent. J’essaye vraiment d’être à l’écoute. En effet, c’est mon côté « bisounours ». Je dirais plutôt Licorne d’ailleurs.

Mais si je suis de gauche ce n’est pas forcément car je suis bisounours ou licorne.

Cela me vient de mon père et cela lui vient de ses parents (du côté de ma mère aussi). Ma grand-mère partenel a fui le Franquisme, un régime fasciste, d’extrême droite, pote des nazis. Nous ne serions pas là aujourd’hui à communiquer si la gauche n’avait pas été là en somme. C’est aussi grâce à Mitterand que les grands parents Cegarra ont eu la nationalité française.

Pour moi la gauche c’est aussi ça : la générosité, le dépassement de soi, l’entraide envers les populations et les personnes dans le besoin, le partage. Mon père est comme ça, comme tu le sais bien, il m’a transmis cela, même si ça nous empêche pas de ne pas être d’accord sur tout.

La gauche c’est le combat contre l’extrême droite son racisme et son antisemitisme. Mais le racisme et l’antisémitisme est partout. À droite à gauche derrière devant au dessus et en dessous. Je sais juste que la gauche me donne les moyens juridiques de combattre toutes les discriminations.

Je me place à gauche, oui, du côté du progrès social et de la lutte pour les droits humains, contre le racisme et l’antisémitisme, le sexisme et l’homophobie, la précarité et la pauvreté, pour la couverture santé universelle, l’écologie, le droit des enfants, l’école pour tous, la police de proximité, le droit des personnes handicapées, la protection des animaux, la culture pour tous et par tous, les transports en commun moins chers accessibles et sécurisés, de l’argent public pour soutenir la recherche en santé et que cela ne soit pas aux mains des grands groupes pharmaceutiques (et en cela je pense que tu sais de quoi je parle).

Avec les pensées de l’extrême droite qui gangrène la droite et même les électeurs de Macron (vu qu’ils ne veulent pas faire barrage à l’extrême-droite en majorité selon les derniers sondages) et même desfois la gauche, je pense qu’il faut être implacable et pas du tout bisounours, et là tu peux être sûr que la Licorne foncera pour aider à contrer les idées racistes antisemites et autres pensées abjectes.

Voilà. J’ai pris le temps de te répondre. Avec pondérance, car je t’apprécie beaucoup tu sais. J’aurais très bien pu effacé ton commentaire ou ne pas y répondre. Mais je voulais aussi m’exprimer.

Je ne sais pas si tu liras ce que j’ai écrit. C’est comme une lettre que je t’envoie.

J’espère que tu vas bien malgré cette tension palpable de partout et que les tiens arrivent aussi à garder de l’espoir dans leur cœur.

Tu as mon numéro. Je t’embrasse.

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