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Mar 18, 2023Liked by Charlotte Cegarra

Ton article me rapelle des souvenirs ! C'est mon 2ème prof de chant qui m'a appris à ne plus m'excuser: après quelques cours où, comme souvent je m'excusais par divers moyens plus ou moins inconscients (deflection par l'humour, sourire géné, levage de sourcils) dès que je pensais faire une erreur, il m'a dit que juger ma façon de chanter, c'était son boulot, pas le miens. Le miens était de chanter et rien d'autre.. et il ne m'a pas lâcher pour me faire appliquer ça. Ca a pris au moins 6 mois, et ça a demandé une application "physique" et des rappels à l'ordre constant pour éliminer ce réflexe.

Donc oui c'est compliqué !

C'est aussi assez compliqué de savoir dans quel cas s'excuser est pertinent où pas. En plus de la gravité des conséquences, je vois deux notions à considérer.

La 1ère: a-t-on été jugé/accusé de quelque chose ? Si ce n'est pas le cas, c'est que NOUS nous sentons coupable donc que c'est un problème pour nous, et pas nécessairement pour les autres.

La 2ème, je la tiens du roman "Melmoth Furieux" de Sabrina Calvo. Dans ce roman, le "méchant" est une sorte d'entité qu'on appelle "La métrique", mais c'est avant tout une métaphore pour caractériser tout ce qui, dans la vie, veut nous faire rentrer dans les cases, nous résumer à des chiffres, nous conformer à, c'est un peu la notion de management aussi.

Je trouve ce mot, cette notion qui rassemble beaucoup de choses impalpables, très pratique car elle permet d'ouvrir les yeux et de remettre en cause l'origine et la pertinence de nos comportements. Par exemple, quand on s'excuse alors que personne ne s'est plaint où n'a souffert de nos manques, dans quel mesure est-ce dû à "La Métrique" ?

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