Je pars donc ce mardi au BIS de Nantes.
Présentation rapide des BIS
Les BIS, ce sont les Biennales Internationales du Spectacle Vivant qui ont lieu à Nantes (logique) les mercredi 16 et jeudi 17 janvier cette année.
Plus d’infos sur le site : https://www.bis2024.com/
Y sont present-es tous les acteur-ices de la filière, une bonne centaine d’agences de diffusion de concerts, spectacles théâtre et danse, de start-ups de billetterie ou fabricantes d’ecocups etc
Il y a des conférences, des concerts et des spectacles, un in et un off.
Le tout a lieu dans la Cité des Congrès de Nantes où ce beau monde se rencontrera autour de stands et durant des apéros pros.
Un événement similaire au MaMA mais orienté spectacle vivant (musique, théâtre, danse…), vous l’avez compris je pense.
Mes impressions pré-BIS
Je ne suis allée au BIS qu’une fois en 2017 (ou 2018 ?) car mon ancien groupe Charlotte&Magic y donnait un concert en off dans un joli théâtre avec un autre duo de la région (qui lui aussi a changé de nom et existe différemment maintenant).
Nous nous étions rendu-es pour une heure ou deux à la Cité des Congrès.
Je me souviens d’un hall immense, bruyant et bondé dans lequel il était difficile de se frayer un chemin entre les stands de la « Place des Tournées ».
Les BIS me semblent moins pensées pour les artistes que le MaMA. Les artistes peuvent souffrir de ce sentiment que j’appelle le “excusez-moi d’exister”.
L’événement dure deux jours, ce qui en fait un événement express.
Voilà qui a de quoi m’enchanter 😅🙃
Je crains de souffrir du bruit, de la foule, du chaud / froid.
Avec VoxAxoV, je n’ai pas fait de concerts depuis la St Glinglin.
Malgré un pack promo de grande qualité (live sessions, dossier de presse et concept très qualitatifs, album en préparation, beaucoup de projets en cours…), je me sens un peu fébrile à l’idée de devoir réseauter sans concert d’envergure à venir.
Je ne participe pas à des conférences comme durant le MaMA 2022.
Cette filière agiste ne m’aide pas non plus à me sentir complètement à l’aise.
Voici à nouveau, le lien de la conférence au MaMA sur l’agisme à laquelle j’ai participé en octobre dernier : https://biglink.to/CarriereDurableIndustrieAgiste
Mais, qui d’autre que moi pourrait me juger ? Ce sont avant tout mes traumas et mes peurs personnelles qui me rendent fébriles.
On va justement dans ces événements pour aller à la pêche car on a des besoins…
Mes préparations
J’ai suivi mes propres conseils.
Pour vous la faire courte !
Pour survivre aux BIS (ou à tout autre évènement pro), je conseille de :
se préparer comme si on allait faire un trecking dans la jungle (si vous êtes du type anxieux),
miser sur nos allié-es et nos ami-es,
ne pas être pendu-e à son téléphone, vivre l’instant présent,
faire attention à sa santé physique et mentale, très spécifiquement (pour moi) : attention à l’alcool.
Julie Gam, ma coach, m’a proposé de faire une mise en situation lors de notre dernière séance. Nous avons joué une prise de contact autour d’un stand d’une agence de booking.
J’économise doucement et par petites quantités pour ce périple depuis deux-trois mois. Je n’ai donc pas eu le sentiment de me serrer la ceinture.
J’ai écrit un article
Celui que vous lisez.
J’irais au BISE Festival
Le festival a lieu durant les BIS et sa programmation est fun, fresh, ambitieuse…
…incluant, le concert de Ditter, ce trio de Post-Punk Pop dont mon amie Rosa Rocca-Serra fait partie. Yeah oh yeah !
L’association Music Déclares Emergency
- dont je suis membre, sera aussi présente aux BIS.
RDV en “salle 200 le mercredi à 19h15” pour l’apéro de l’espace Développement Durable.
Mais ! Surtout !
Je vais aux BIS en tribu 🚌
Comme j’habite en Île de France, il m’a fallu trouver un logement.
Les prix pour une personne seule sont exorbitants. En revanche, si on s’y prend tôt et à plusieurs, les prix chutent. Je ne vous apprends rien.
Un AirBnB pour 6 a donc été loué fin 2023 : la colloc est constituée d’artistes et de “pros” ultra sympas et talentueuses, certaines que je connais bien d’autres non !
Nous partons avec mon mini-bus 9 places alias Tracco (un Renault Traffic).
Je me permets une ode à mon véhicule tant aimé.
Ahhhh Tracco…
Tu n’as pas de boîte de vitesses automatique, ni de lecteur CD ou USB, ta clim est défectueuse, tu as du mal dans les montées.
Mais tu es si attachant.
Et tu es résilient !!
Tu as échappé de justesse à un incendie cet été, juste à côté de chez moi.
En 2019, ma maison a aussi échappé de justesse au grave incendie de celle de mon voisin qui la jouxte pendant que l’artiste Arbas était en résidence dans mon studio et moi en vacances. J’attends de manière irrationnelle un « jamais deux sans trois » qui, je l’espère, n’aura jamais lieu.
Bref.
À l’heure où j’écris cet article, le dimanche précédent notre départ, je ne sais pas si nous reviendrons de notre périple aussi enjouées que nous le sommes sur notre groupe WhatsApp « À nous les BIS ! ».
Mais s’enjailler à ce point pour un événement plutôt anxiogène est de très bonne augure, n’est-ce pas ?
🥳
Prenons-en de la graine !
Nous sommes le mardi 15 janvier, je n’ai pas pu terminer l’article et l’envoyer hier.
Je suis à bord de Tracco en direction de Nantes.
Audrey Crapwood alias Sexy Truck conduit et porte très bien son nom d’artiste.
Je ne vais pas m’attarder longtemps car j’ai facilement le mal des transports (comment font les artistes qui composent sur leur ordi en voiture ??).
L’ambiance est bonne. J’ai l’impression de partir en vacances.
Non, on y va pour le travail.
Disons plutôt que j’éprouve beaucoup de plaisir pour l’instant. C’est ça, une fois de plus… remettre du plaisir dans nos activités professionnelles. Et cela passe beaucoup par l’être ensemble.
À nous les BIS !